La diction de M. Mickiewicz, bien que difficile et hésitante, n'en a pas moins un charme extrême: d'abord elle est très nette, très claire, très pure, quoique originale dans son étrangeté. Le mot arrive lentement, mais il arrive. Il y a surtout quelque chose de singulièrement attrayant à entendre ces vieux chants polonais, russes, bohémiens ou serbes, qui vous arrivent reproduits dans toute leur rudesse et leur simplicité homérique, à travers une parole étrange, cadencée, abrupte et pittoresque. La personne même du professeur est en harmonie avec son sujet: s'il y a du contemporain dans ce regard profond et dans cette physionomie triste et rêveuse, il y a aussi du vieux Slave dans ces traits anguleux, dans cette bouche proéminente et sillonnée aux deux coins, dans cette voix aux brusques intonations, dans cette figure constamment impassible au milieu de l'hilarité provoquée par telle ou telle naïveté d'un héros bohémien ou russe du Xe siècle… Comme il faut toujours un peu de critique, je dirai que le professeur me semble se perdre un peu dans les innombrables détails de son sujet… Dans ce champ si vaste des littératures slaves, il me paraît glaner çà et là, à l'aventure; l'auditeur aurait besoin, pour se retrouver, d'un fil d'Ariane; un peu plus de méthode ne nuirait pas, à mon avis, et l'on se prend parfois à regretter ces vues larges, ce coup d'œil synthétique des premières leçons[940].
Ces conférences provoquèrent un profond intérêt dans tous les pays. On en fit des traductions en allemand, polonais, russe, italien, et la British and Foreign Review leur consacra un long article (octobre 1844).
Malheureusement, ce succès ne dura pas longtemps. Tout d'abord, les compatriotes de Mickiewicz, qui formaient la plus grande partie de l'auditoire, ne tardèrent pas à reprocher au poète «d'être panslaviste, de transformer l'histoire en un poème, de trop parer les légendes historiques des couleurs de son imagination, d'y mêler trop de religion et de présenter l'histoire telle qu'elle devrait être et non telle qu'elle est en réalité[941]». Ensuite, vers 1843, Mickiewicz tomba sous l'influence néfaste d'un pseudo-prophète mystique nommé Towianski, personnage bizarre qui prétendait régénérer le christianisme et la société contemporaine à laquelle il promettait la venue d'un nouveau Messie. Mickiewicz, qui eut de grands chagrins domestiques à cette époque,—sa femme, gravement malade, avait dû entrer dans une maison de santé,—fut en proie à de véritables hallucinations, et ses amis voyaient avec peine quel triste rôle lui faisait jouer le Maître illuminé[942]. La chaire des littératures slaves au Collège de France fut érigée en tribune messianiste où le professeur-poète développait, dans un style apocalyptique, des théories socialistes et humanitaires et faisait une critique acerbe des gouvernements monarchiques tout en prêchant un culte singulier de Napoléon Ier. «L'auditoire du Collège de France, dit l'historien de cette chaire, devint le théâtre de scènes étranges: des hommes sanglotaient, des femmes s'évanouissaient[943].» On distribuait des lithographies représentant Napoléon dans le costume d'un rabbin israélite, pleurant sur la carte de l'Europe. «Un jour, le professeur déclare qu'il ne prépare plus ses leçons et qu'il compte uniquement sur le secours de l'Esprit qui les lui dicte[944].»
Le gouvernement de Louis-Philippe s'émut, et, devant la protestation du clergé catholique, le prophète Towianski fut expulsé de France. Mickiewicz, sous la pression de Villemain, ministre de l'Instruction publique, demanda et obtint un congé qui dura plusieurs années[945]. Un jeune Français déjà connu par ses travaux, Cyprien Robert, le remplaça (1844).
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Or, le vendredi 19 mars 1841, au moment où Mérimée préparait la deuxième édition de son livre, Mickiewicz dans son cours parla de la Guzla. C'était au début même de son enseignement. Il s'efforçait alors d'observer vis-à-vis de tous les Slaves la neutralité scientifique qu'il avait promise à M. Cousin[946]; aussi se proposa-t-il de jeter dans son introduction un coup d'œil synthétique sur le monde slave, exposé très clair et assez exact. De fait, les premières leçons de Mickiewicz, surtout celles qui traitent de la poésie serbe, sont ce qu'il y a de mieux dans les cinq gros volumes de son cours[947]. Mickiewicz, il est vrai, ne connaissait pas le serbe et ses conférences furent préparées sans études approfondies. Vingt jours avant l'ouverture du cours, il écrivait au baron d'Eckstein la lettre que voici:
Ce mercredi, 2 décembre 1840.
Monsieur le baron,
Avez-vous eu la bonté et la patience de chercher parmi vos livres la traduction allemande des chants populaires serbes? J'espère que vous me pardonnerez de vous importuner ainsi; j'ai grand besoin de cette traduction et je ne sais où la trouver. Je passerai chez vous samedi avant midi, si vous pouvez et voulez me recevoir.
M. d'Eckstein, probablement, ne trouva pas dans sa bibliothèque l'ouvrage demandé car, le 25 décembre de la même année, Mickiewicz adresse une semblable prière à son ami Bohdan Zaleski, poète polonais très distingué et traducteur de plusieurs chansons serbes[949]; suivant M. Wladislaus Nehring, ce fut lui qui fournit à Mickiewicz tous les matériaux nécessaires à ses leçons sur la poésie populaire serbe[950].
Quoi qu'il en soit, le nouveau professeur crut devoir prévenir ses auditeurs que la vraie poésie serbo-croate, dont il parlait, diffère complètement de cette prétendue traduction de l'illyrien parue sous le nom de la Guzla. «Ceux qui ne connaissent pas la langue slave (sic), disait-il, et qui voudraient lire en entier les poèmes que j'ai cités par fragments, peuvent en prendre connaissance dans la traduction anglaise de M. Bowring, mais surtout dans celle faite en allemand par Mlle Thérèse Jakob, sous le nom de M. Talvj, traduction incomplète, il est vrai, mais très fidèle. En France, l'auteur connu du Théâtre de Clara Gazul publia, de 1825 à 1827 (sic) en gardant l'anonyme, une collection de poésies slaves. Cette collection causa une certaine sensation dans les pays du Nord. L'auteur prétendait connaître parfaitement la langue illyrienne. Il disait avoir parcouru le pays, et surtout avoir consulté un célèbre rapsode slave, Maglanovich, dont il donnait le portrait et la biographie. Dans ce recueil, excepté la ballade sur la Noble femme de Hassan-Aga, toutes les pièces paraissaient inédites. Les poètes slaves, ne pouvant pas se procurer les originaux, commençaient à traduire, ou plutôt à retraduire en slave cette traduction française. Cependant on voyait dans l'ouvrage français certains caractères étrangers à la poésie slave, entre autres des histoires très longues de revenants et de vampires, qui ne sont pas du domaine de la poésie, mais plutôt des contes populaires. Cette remarque excita nos soupçons. Le célèbre poète russe Pouchkine fit alors écrire à l'auteur français pour lui demander des renseignements sur sa découverte.»
Le reste du récit est une paraphrase de la lettre de Mérimée à Sobolevsky, ce qui prouve que Mickiewicz était fort au courant de toute cette histoire. «L'auteur français avoua naïvement la fraude, continuait-il. Il dit qu'il avait l'intention d'entreprendre un voyage dans les pays slaves; mais que d'abord il avait voulu essayer, par un récit fantastique, de se procurer les fonds nécessaires, sauf plus tard, après avoir vu le pays, à rectifier les erreurs dans lesquelles il n'aurait pu manquer de tomber. Un autre motif l'avait aussi guidé dans sa publication: il avait voulu se moquer de l'engouement momentané que l'on montrait alors pour la couleur locale. En effet, lors de cette publication frauduleuse, la guerre entre les romantiques et les classiques était dans toute sa force. Le monde à la mode s'occupait de la poésie populaire; les publications de M. Fauriel excitaient un enthousiasme général. Une tourbe d'imitateurs se jeta dans ce genre et en abusa tellement que, plus tard, on n'a pas voulu même croire à l'existence de la poésie slave. Peut-être est-ce la cause du mauvais succès des traductions véritables qu'on a publiées plus tard, entre autres de celle de Mme Voïart, qui est très fidèle, quoiqu'elle fût faite d'après la traduction allemande de Thérèse Jakob[951].»
Mais ces réflexions venaient un peu tard et n'excusaient pas la méprise de Mickiewicz à propos du Morlaque à Venise. Aussi, pour conclure, pourrions-nous dire que, si la traduction polonaise de cette ballade n'a rien ajouté à la gloire de l'illustre poète, elle nous montre cependant, d'une façon très significative, jusqu'à quel point les Slaves s'ignorent entre eux. Nous pourrions ajouter également que cet état de choses, hélas! ne s'est pas amélioré beaucoup depuis l'époque de Mickiewicz. À l'exception de quelques érudits isolés, les peuples slaves se méconnaissent toujours[952].
Arrivé au terme de notre étude, reprenons et résumons en quelques pages, pour les mettre une dernière fois en lumière, les principaux aspects sous lesquels nous avons voulu envisager Mérimée et son recueil de ballades illyriques.
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Et d'abord, il nous faut insister sur cette humeur inconstante, sur ce goût de vagabondage qui lui fait fuir le triste spectacle d'une vie qui lui paraît banale. Il est avide de sensations nouvelles; le pays où il se trouve attaché est trop petit pour lui; ainsi que ces Anglo-Saxons nomades qui plantent leurs tentes dans les sables des tropiques ou sur les plateaux de l'Himalaya, ainsi que son ami Jacquemont qui meurt sous le soleil brûlant de l'Inde, Mérimée voudrait pouvoir s'élancer à travers le monde à la recherche de terres inexplorées. Il est ennuyé de tout ce qui l'entoure; il en veut à la civilisation de jeter sur tout ce qu'elle enveloppe un voile uniforme; de la voir en tout substituer l'artificiel au naturel. Ce qu'il demande aux pays étrangers ce sont de fortes impressions; le spectacle de beautés brutales, d'instincts non encore bridés. C'est pourquoi il évite les chemins «suivis par les touristes» et préfère les pays à demi civilisés; il se plonge avec délice dans une Espagne de gitanos, de toréros et de cigarières, il fréquente des contrebandiers basques, assassins authentiques, voleurs de grands chemins, bandits corses; bohémiens de toute sorte, vieilles cartomanciennes, filles en cheveux: voilà le monde pittoresque où il se plaît. Es de nostras, disait-on dans les roulottes, de ce gentleman distingué au visage glabre; et ce compliment sincère ne lui faisait pas moins plaisir, dit son biographe, que les mots les plus flatteurs qu'il pût entendre dans les deux illustres compagnies auxquelles il appartint.
C'est ainsi qu'après avoir imaginé, dans le Théâtre de Clara Gazul, toute une Espagne de fantaisie,—ou même avant,—son goût personnel et ses lectures le portent vers un pays bien moins connu et bien plus pittoresque que ne l'était l'Espagne qui déjà était entrée dans le domaine littéraire. Les romans de Charles Nodier lui avaient signalé l'Illyrie.
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D'autre part, l'amour du primitif avait poussé Mérimée du côté de la poésie populaire. À l'école de Fauriel, le jeune écrivain avait appris à «découvrir comme le cri de la nature souvent sauvage et bizarre, mais quelquefois sublime», à goûter le charme exquis de ces productions naïves. Car il y avait au fond de cet être d'apparence égoïste et sec, un véritable poète, un peu timide et jaloux parce que conscient de son impuissance en comparaison des «grands hommes du jour», mais un poète quand même, capable d'être ému et d'émouvoir. S'il avait peur du lyrisme exubérant, s'il avait en horreur l'emphatique et l'artificiel, cet ennemi de la sensiblerie était, après tout, d'une sensibilité et d'un enthousiasme aussi grands que discrets.
Ainsi n'eut-il pas un moment d'hésitation avant d'entrer dans le «mouvement» et de se déclarer, avec la plus entière bonne foi, solidaire de ceux qu'il raillera quelques années plus tard.
Mais une certaine réserve tempère en lui les élans du lyrisme. Il a ceci de distinct de la seconde génération romantique, qu'il ne veut pas faire aussi impudemment étalage de son cœur. De plus, l'imagination créatrice lui fait défaut; s'il a le don d'interpréter d'une façon saisissante certains traits qu'il trouve rapportés par d'autres d'une manière banale, il est presque incapable de rien concevoir par lui-même; il lui faut une matière où se prendre, quelque chose qui le frappe et qu'il puisse à loisir repenser à nouveau. Cette pauvreté d'invention, qui le contraint à demander sans cesse à autrui ce qui lui est nécessaire, développera en lui d'autres qualités qui tueront le poète au profit de l'observateur et de l'artiste. À l'inspiration il substituera le travail et la perfection de la forme, la rigoureuse exactitude d'un homme qui n'invente rien, mais qui se borne à saisir sur le vif les manifestations de la passion. Tout cela est déjà sensible dans la Guzla.
Si son alliance avec le romantisme est sincère, elle n'est pas complète; il n'en adopte que ce qui est conforme à son tempérament; il en approuve le cosmopolitisme qui permet une plus grande liberté dans le choix des sujets; la manière plus vive et plus expressive aussi de les traiter, mais avec ce souci déjà évident de brider la fantaisie débordante pour la remplacer par la notation exacte et tout aussi pittoresque du détail authentique. En même temps qu'adepte, il est initiateur: après avoir manifesté en l'honneur du drame romantique et écrit le Théâtre de Clara Gazul, il voulut contribuer pour sa part à la rénovation de la poésie en lui signalant les riches sources si glorieusement exploitées en Angleterre et en Allemagne. En réalité, ce que Clara Gazul était aux Cromwell et aux Ernani, la Guzla, dans la pensée intime de l'auteur, devait l'être aux Ballades et aux Orientales.
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Son tribut au romantisme, il le paie d'une façon très particulière: Stendhal est là, son maître en mystification, qui lui apprend comment on peut livrer au public une œuvre de conviction et, en somme, de passion littéraire, sans avoir à encourir le ridicule; aussi est-ce la comédienne espagnole Clara Gazul qui signe la profession de foi dramatique de Mérimée, le chanteur illyrien Hyacinthe Maglanovich qui sera responsable de son premier et unique essai de poète.
Voyons maintenant comment il a composé la Guzla.
Et d'abord, comme nous le disions tout à l'heure, peu d'imagination créatrice dans ce livre; simplement de la mise en œuvre très habile, il faut le reconnaître, et très sobre. Mérimée aime l'anecdote à la façon de Stendhal; il invente peu, mais il cherche beaucoup et n'adopte que ce qui lui paraît «peindre les mœurs et les caractères à une époque donnée». Nous savons maintenant que sa Colomba a réellement existé: un Allemand, M. Kuttner, a retrouvé en Corse, il y a quelques années, la famille de cette Colomba Bartoli qui, en 1858, implorait «le très digne sénateur» et le suppliait «de vouloir bien exaucer les prières d'une vieille femme qu'il avait daigné écouter autrefois[953]»; le sujet de Lokis est celui d'une ballade lithuanienne; Carmen est une histoire véridique qui fut racontée à Mérimée par la comtesse de Montijo[954]; la Vénus d'Ille est une légende du moyen âge, comme Matéo Falcone aurait été suggéré par un fait arrivé en Corse et publié par un journal de la Restauration[955]. La Guzla ne fait pas exception à la règle. Comme la Chronique du règne de Charles IX, elle est un «extrait des lectures» de son auteur. Les compositions de Mérimée sont, en définitive, comme autant d'illustrations qu'on met en marge de ses lectures. Hâtons-nous de dire que les illustrations de Mérimée font toujours oublier le modèle. C'est là son secret d'artiste: ne raconter jamais que des histoires qui l'ont frappé, mais les mettre en œuvre avec quelle vigueur et quelle précision! Les sources de la Guzla sont nombreuses: les relations de voyage de Fortis, de Voutier, de Chaumette-Desfossés, Smarra de Nodier, le Dante, un drame chinois, les Chants grecs de Fauriel, les histoires merveilleuses de dom Augustin Calmet, Jean-Baptiste Porta et Balthazar Bekker, les idylles de Théocrite et jusqu'à la Bible. On est quelque peu étonné de découvrir que tant de livres ont servi à produire un aussi petit recueil. C'est qu'aussi bien Mérimée n'emprunte à chacun que ce qui lui est nécessaire; à celui-ci une anecdote: idée ou point de départ de son poème; à celui-là un renseignement, un détail pittoresque, une expression significative ou suggestive. Mais quand il lit, ce qu'il remarque tout particulièrement, c'est le trait général, permanent, ce à quoi tout homme pourrait se reconnaître; il élimine de parti pris l'accessoire, et en cela il suit fidèlement la tradition littéraire de son pays. Romantique farouche, il procède à la façon des grands classiques français, en modifiant à son usage les éléments que lui fournissent des modèles rapprochés. Ce qui est fugitif, passager, ce qui ne tient qu'à un peuple, à un pays, à une époque, tout cela ne vaut pas la peine d'être noté; inutile de s'en souvenir; quand il en sera temps on n'aura qu'à recourir à quelques livres bien documentés qui donneront, et au delà, de quoi répandre sur l'œuvre autant de «couleur» qu'il sera nécessaire. Et c'est pourquoi la «couleur» dans la Guzla est toute à la surface; il suffit de gratter un peu pour s'apercevoir qu'il n'y a rien là qui distingue véritablement les primitifs illyriens des primitifs albanais ou slovaques, comme l'a judicieusement conjecturé M. Filon[956]. En réalité, ce que Mérimée a peint c'est l'homme—tel qu'il se l'est représenté—avant que la société l'ait policé; peinture, un peu à la manière du XVIIIe siècle.
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Cette fameuse «couleur locale» de la Guzla n'est pas de très bonne qualité et Goethe le remarquait de suite, car il connaissait, lui, les véritables poésies serbes. Ce que nous trouvons dans le recueil de Mérimée, c'est la peinture de la société à un certain degré de civilisation; non telle qu'elle fut, mais telle qu'il nous semble qu'elle dut être. Œuvre de poète plus que d'historien, la Guzla est un jeu d'esprit, une reconstitution poétique d'un monde fantaisiste, reconstitution pleine de vie parce qu'elle est fondée presque tout entière sur des débris authentiques de littératures et croyances primitives. C'est par cette qualité que la Guzla dépasse l'exotisme vague et indécis des XVIIe et XVIIIe siècles et annonce l'exotisme réaliste et psychologique des Carmen, des Salammbô et des Aphrodite.
Donc, considérée comme telle, la Guzla est mieux qu'une simple mystification; il y a au fond des sujets dont elle traite quelque chose d'éternellement vrai; les conditions de la vie pourront changer; l'homme trouvera toujours de l'intérêt à ce portrait qu'a fait Mérimée de ses ancêtres.
Mérimée n'a pas peu contribué à jeter le discrédit sur son œuvre. Dans sa préface de 1840, il a eu le grand tort d'affecter à son égard trop de mépris; il a laissé entendre qu'il avait composé son recueil en dérision des règles du romantisme qui recommandaient de chercher la «couleur locale», et la «couleur locale», selon Mérimée, c'est chose facile. Ne croyons pas sur parole l'écrivain connu de 1840 lorsqu'il raille le jeune littérateur de 1827: dans une de ses lettres à Mme de La Rochejacquelein ne parle-t-il pas de ses «sottises d'autrefois» et ne reconnaît-il pas qu'il fut un temps où il était romantique sincère[957]? S'il a cessé de goûter ces premiers essais, c'est qu'avec les années le métier de l'écrivain s'est perfectionné, et parce qu'aussi en lui, et pour plusieurs raisons, la veine lyrique s'est tarie tout à fait.
Dans un âge plus avancé, il est devenu plus difficile, il ne se laisse plus aussi volontiers aller aux caprices de la fantaisie: il se documente; il se préoccupe davantage de la vérité. Des inclinations qui semblaient tout d'abord vouloir l'entraîner aux œuvres de pure imagination, ont changé d'orientation et le portent vers un réalisme d'archéologue. Mais parce qu'il a pu le mieux, doit-on condamner ce qu'il a fait de bien? Malgré le jugement qu'il en a lui-même porté, nous dirons bien plutôt de la Guzla ce que Sainte-Beuve a cru devoir dire du Théâtre de Clara Gazul: «Lorsque Mérimée publia sa Clara Gazul, il ne connaissait l'Espagne que par les livres, et il ne la visita que plusieurs années après. Il lui est arrivé de dire, je crois, que s'il l'avait connue dès lors, il n'aurait pas fait son premier ouvrage. Eh bien! tout le monde et lui-même y auraient perdu[958].»
Ajoutons que ce dédain que Mérimée professa pour ces «sottises d'autrefois» ne va pas sans un peu d'aigreur; nombreux étaient ceux qui s'étaient couverts de gloire sur le chemin qu'il avait déserté.
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Aussi nous croyons que cette étude détruira quelques légendes que, maître en mystifications, Mérimée a si ingénieusement créées au sujet de son livre. Aujourd'hui, l'histoire de la Guzla intéresse plus que les poèmes qu'elle contient; on la connaît surtout par les anecdotes qui s'y rapportent; quand on parle du Mérimée des premières années, c'est pour raconter l'histoire du docteur allemand «qui avait découvert le mètre de l'original serbe sous sa prose», ou pour dire que le «savant anglais» M. Bowring s'y était laissé prendre, ou pour plaisanter enfin sur ce naïf Pouchkine qui traduisit en russe quelques historiettes de la Guzla. Or, nous l'avons vu, le respectable docteur allemand était tout simplement un riche marchand de toiles; le savant anglais ignorait le serbe, et Pouchkine était sans compétence pour juger en pareille matière.
Ce ne fut que plus tard, en 1840, lorsqu'il avait depuis longtemps rompu avec le romantisme, lorsqu'il songeait à l'Académie[959], que Mérimée donna son recueil comme un modèle de supercherie littéraire. À l'origine, nous croyons l'avoir suffisamment montré, il n'y avait pas mis beaucoup plus de mystification que Montesquieu n'en avait mis aux Lettres persanes et qu'il ne s'en trouve dans les Voyages de Gulliver.
Assurément la Guzla ne compte pas au nombre des chefs-d'œuvre de Mérimée; loin de là, elle est peut-être l'un de ses plus faibles ouvrages. Et pourtant on y devine l'auteur de Carmen et Colomba: peu d'invention, mais un art merveilleux à choisir le détail et à le mettre en valeur; un style sec et sobre, une brutalité voulue, un récit court et rapide qui ne dit que ce qu'il faut dire: à tout cela on reconnaît la marque de Mérimée.
Stendhal disait: «Quant à la gloire, un ouvrage est un billet à la loterie. Écrivons donc beaucoup.» Si la Guzla est un billet de loterie qui n'a jamais gagné, elle est néanmoins un billet qui vaut bien quelque chose encore aujourd'hui; en effet, quelques-unes de ses ballades ne le cèdent pas aux ballades littéraires les plus réputées. Avec raison, M. Filon remarque qu'il ne leur manque que la versification pour être vrais chefs-d'œuvre du genre.
À un point de vue plus général, nous pourrions dire que la Guzla, considérée comme document de «Mil huit cent trente, époque fulgurante», se rattache surtout à ce courant caractéristique de la nouvelle école, où fraternisent la littérature et la peinture, où l'on est amoureux du ciel levantin, des visages basanés, de la bijouterie orientale. De fait, le résultat le plus positif qu'ait légué l'exotisme romantique aux lettres françaises,—nous ne parlons que des lettres,—est l'enrichissement et le perfectionnement de cet art descriptif qui fut la grande innovation de Bernardin de Saint-Pierre: introduction de couleurs, d'images et de types ignorés jusqu'alors, reconstitution enthousiaste, sinon très exacte, de paysages lointains, évocation de races étrangères: l'Espagne, l'Italie, la Grèce, l'Orient,… l'Illyrie enfin. À vrai dire, ces peintures sont trop vives, trop éclatantes: elles visent à l'effet immédiat et sont parfois entièrement et volontairement fantaisistes. Néanmoins, par cette intention même de sortir d'un cadre étroit et exclusif, elles inaugurent,—quel que soit le ton des railleries faciles d'une postérité ingrate,—elles inaugurent, disons-nous, l'art descriptif et le cosmopolitisme littéraire de notre époque, plus calme et plus consciencieux, depuis H. Taine jusqu'à Jean Lorrain.
Celui qui a écrit le Théâtre de Clara Gazul et la Guzla, qui a introduit dans la littérature française les Carmen et les Colomba; celui qui a traduit les Russes, admiré les Anglais, a très largement collaboré à la formation de ce goût nouveau et ceci en dépit de toute la sécheresse de son style et de toute l'horreur que, plus tard, plus scrupuleux et mieux documenté, il eut—ou affecta d'avoir—pour ses premiers essais dans le genre.
À notre sens, c'est précisément dans les ouvrages de Mérimée qu'il faut étudier l'évolution de l'exotisme romantique, exotisme fantaisiste, et sa transformation graduelle en l'exotisme réaliste contemporain. La première manière de Mérimée, celle de la Guzla, présente, on a pu s'en apercevoir, assez de traits communs avec sa seconde manière, celle de Carmen, pour qu'on puisse avancer que celle-ci eût été impossible sans celle-là.
Note sur un poème inédit de sir Walter Scott[960].
(Voir pp. 36, 171 et 372.)
On a parlé plusieurs fois, vaguement toujours, d'une version anglaise qui aurait été faite par sir Walter Scott de la Triste ballade.
Le premier qui appela l'attention sur cette traduction fut le savant M. Alois Brandl, professeur à l'Université de Berlin, dans sa remarquable étude «Die Aufnahme von Goethes Jugendwerken in England»; il y dit qu'en 1799 Scott fit imprimer, sous le titre d'Apology for Tales of Wonder, sa version du «Klaggesang» et quelques autres traductions de l'allemand, entre autres le Roi des Aulnes et l'Enfant infidèle. Cet ouvrage aurait été tiré à douze exemplaires et distribué aux amis du poète[961].
M. Brandl écrivait cela en 1882; l'année suivante, Franz Miklosich lut devant l'Académie Impériale de Vienne son travail sur le «Klaggesang» de Goethe, et répéta ce que M. Brandl avait dit sur la traduction de Scott, citant, comme son devancier, la Vie de sir Walter Scott par John Gibson Lockhart[962]. Miklosich ajouta que les douze exemplaires de cette édition ont tous disparu (verschollen).
Après eux, MM. Preisinger, Ćurčin, Skerlitch[963], Popovitch[964], d'autres encore, parlèrent à nouveau de cette traduction que les Œuvres complètes du grand écrivain ne contiennent pas et que les bibliographes de sir Walter ignorent.
Il faut rectifier d'abord la légère erreur que commet M. Brandl en citant le titre de ce rarissime opuscule. La brochure était intitulée Apology for Tales of Terror comme le dit expressément Lockhart[965].
Consultons directement le biographe de sir Walter sur ce sujet. Voici ce qu'il dit:
Après avoir passé une semaine à Liddesdale, en compagnie de M. Shortreed, Walter Scott resta quelques jours à Rosebank; il s'apprêtait à partir pour Édimbourg, lorsque James Ballantyne vint le voir un matin en le priant de lui donner pour son journal [The Kelso Mail[966]] quelques feuillets sur une question juridique du temps. Scott y consentit et, avec son article, il apporta aussi à l'imprimerie quelques-unes de ses poésies les plus récentes, destinées à paraître dans la collection de Lewis: Tales of Wonder. Comme le dit le journal manuscrit de Ballantyne, il s'y trouvait en particulier le «fragment morlaque d'après Goethe». Ballantyne fut enchanté et exprima son regret de ce que l'ouvrage de Lewis se faisait si longtemps attendre… En partant, Scott s'étonna de ce que son vieil ami n'essayait pas d'entreprendre quelque travail de librairie «pour garder en mouvement ses caractères pendant le reste de la semaine[967]». Ballantyne répondit qu'il n'avait jamais pensé à cela et qu'il n'avait pas la moindre connaissance avec les libraires d'Édimbourg; s'il en eût été autrement, ses caractères étaient bons et il pensait qu'il pouvait exécuter un ouvrage à des conditions plus avantageuses que les imprimeurs de la ville[968]. Scott, «avec son sourire de bonne humeur», dit alors: «Il sera mieux pour vous d'essayer ce que vous pouvez faire. Vous avez loué mes petites ballades; mettons que vous en tiriez à peu près une douzaine d'exemplaires; nous prendrons autant de poèmes qu'il sera nécessaire pour former une brochure qui pourra donner à mes amis d'Édimbourg une idée de votre habileté.» Ballantyne consentit et, en conséquence, «William and Helen[969]», «The Fire-King[970]», «The Chase[971]» et quelques autres de ces morceaux furent tirés, je crois, à douze exemplaires exactement, sous le titre général d'Apology for Tales of Terror, 1799. Ce titre faisait allusion au long retard de la collection de Lewis[972].
Comme on le voit, Lockhart nous dit ici deux choses: 1° Walter Scott a lu, en 1799, à son futur éditeur James Ballantyne, le «fragment morlaque d'après Goethe», qui était destiné aux Tales of Wonder, de Lewis; 2° James Ballantyne a imprimé, cette année même, une brochure intitulée Apology for Tales of Terror, où se trouvent les ballades suivantes: William and Helen, The Fire-King, The Chase, et encore quelques autres pièces destinées aux Tales of Wonder.
Lockhart ne nomme pas le «fragment morlaque d'après Goethe» parmi les morceaux qui furent insérés dans cette Apology, comme le veulent M. Brandl et Miklosich.
De même, il est inexact de dire, comme le prétend Miklosich, que cet opuscule ait disparu. Il en existe un exemplaire à la bibliothèque de Walter Scott à Abbotsford. Hon. Mrs. M. M. Maxwell-Scott, à qui nous nous sommes adressé à ce sujet, nous a envoyé la description suivante de cet unique exemplaire.
Il est imprimé in-4°, 79 pages, et porte au verso cette note: «This was the first book printed by Ballantyne of Kelso only twelve copies were thrown off and none for sale.» Le titre exact est:
—————————————————————— —A thing of shreds and patches.
——————————————————————
1799.
L'ouvrage contient: 1° The Erl-King, from the German of Goethe [traduit par M. G. Lewis]; 2° The Water-King, a Danish ballad [traduite par M. G. Lewis]; 3° Lord William [par Robert Southey]; 4° Poor Mary The Maid of the Inn, [par Robert Southey]; 5° The Chase [Der wilde Jäger de Bürger, traduit par Scott]; 6° William and Helen [la Lénore de Bürger, imitée par Scott]; 7° Alonzo the Brave, and the Fair Imagine [par M. G. Lewis]; 8° Arthur and Matilda; 9° The Erl-King's Daughter, a Danish ballad [traduite par M. G. Lewis].—Donc, la ballade «morlaque» ne se trouve pas dans cette Apology.
De même elle fait défaut dans les Tales of Wonder auxquels elle fut destinée. On ne sait rien sur la raison de cette omission, mais nous croyons que Lewis jugea la Triste ballade insuffisamment frénétique pour figurer parmi ses effrayants poèmes.
Pourtant, le journal manuscrit de Ballantyne (sur lequel est fondé le passage de Lockhart que nous venons de citer) dit une chose exacte: la traduction de la Triste ballade par Scott existe, toujours en manuscrit, semble-t-il.
En 1871, on pouvait la voir à l'Exposition d'Édimbourg, à l'occasion du centenaire de la naissance du célèbre écrivain. En effet, le catalogue des objets prêtés[973] porte sous le n° 368:
ORIGINAL MANUSCRIPT.—«The Lamentation of the Faithful Wife of Asan
Aga, from the Morlachian language.» In twenty-seven stanzas[974]
beginning:
What yonder glimmers so white on the mountain,
Glimmers so white where yon sycamores grow?
It is wild swans around Vaga's fair fountain?
Or it is a wreath of the wintry snow?
This spirited translation from the German ballad by Goethe has
probably never been printed. The handwriting is about 1798, and the
translation was well known to some of Sir Walter's early
friends.—Lent by Messrs. A. & Ch. Black.
Nous nous sommes adressé à MM. A. & Ch. Black, éditeurs à Londres, et leur avons demandé ce qu'ils avaient prêté lors de l'Exposition de 1871. Ils nous ont répondu que l'indication du catalogue est sans doute fautive, et qu'ils ne possèdent pas le manuscrit en question.
Nous ignorons où il se trouve actuellement. Conservé jusqu'à 1871, il n'a vraisemblablement pas été perdu après cette date; peut-être un jour sera-t-il publié.
Pourtant, les quatre premiers vers que nous connaissons suffisent à démontrer qu'en 1798, le futur inventeur de la «couleur locale» était encore loin de songer aux principes qui le rendront plus tard célèbre. À en juger d'après le début, le style de cette Lamentation manque de «couleur»; il est semi-classique, semi-ossianique («wreath», «wild swans», «Vaga's fair fountain»); il est évident que la pièce n'apporterait pas beaucoup à la gloire de Scott. Mais, si on comprend facilement que son auteur l'ait gardée en manuscrit, on se demande pourquoi le possesseur actuel de l'autographe croit devoir le tenir caché. Il faut ajouter que ce n'est pas la famille du poète qui en interdit la publication.
Walter Scott ne fut pas le seul grand poète anglais qui connut l'existence de ce poème «morlaque». Byron, qui voyagea tant en Orient[975], paraît aussi n'avoir pas ignoré la Triste ballade; c'est à elle qu'il pensa quand il fit allusion aux «chansons bosniaques» dans la Fiancée d'Abydos[976].
1. LA GUZLA, OU CHOIX DE POÉSIES ILLYRIQUES RECUEILLIES DANS LA DALMATIE, LA BOSNIE, LA CROATIE ET L'HERZEGOWINE. À Paris, chez F.-G. Levrault, rue de la Harpe, n° 81; et rue des Juifs, n° 33, à Strasbourg, 1827; pp. XII (faux-titre, titre, table des matières et préface); et pp. 257, in-12. Portrait lithographié d'Hyacinthe Maglanovich, hors texte. Publié à 4 francs. [Le prix fut porté à 5 francs au mois de décembre 1827.]
Bibliographie de la France du 4 août 1827.—Journal des Débats du 21 décembre.
2. ŒUVRES DE PROSPER MÉRIMÉE. CHRONIQUE DU RÈGNE DE CHARLES IX, SUIVIE DE LA DOUBLE MÉPRISE ET DE LA GUZLA, par Prosper Mérimée. Nouvelles éditions revues et corrigées. Paris, Charpentier, libraire-éditeur, 29, rue de Seine, 1842. Imprimé par Béthune et Plon; pp. IV (faux-titre, titre); et pp. 484, in-18. Publié à 3 fr. 50.
La Guzla, augmentée de quatre pièces et d'une nouvelle préface, se trouve aux pp. 345-484. Cette édition est mentionnée dans la Bibliographie de la France du 13 août 1842.
3. ŒUVRES DE PROSPER MÉRIMÉE. CHRONIQUE DU RÈGNE DE CHARLES IX, SUIVIE
DE LA DOUBLE MÉPRISE ET DE LA GUZLA, par Prosper Mérimée, l'un des
Quarante de l'Académie française. Nouvelles éditions corrigées. Paris,
Charpentier, libraire éditeur, 17, rue de Lille, 1847. Impr. de Dupré, à
Poitiers; pp. IV (faux-titre, titre); et pp. 504, in-18. 3 fr. 50.
La Guzla se trouve aux pp. 365-504.—Bibliographie de la France du 1er juillet 1848 (sic).
4. Même titre. Nouvelles éditions revues et corrigées. Paris, Charpentier, libraire-éditeur, 19, rue de Lille, 1853. Imprimerie de Gustave Gratiot, 30, rue Mazarine, pp. IV (faux-titre, titre); et pp. 443, in-18. 3 fr. 50.
La Guzla se trouve aux pp. 313-443.—Bibliographie de la France du 12 février 1853.
5. Même titre. Paris, Charpentier, 39, rue de l'Université. 1856. Imprimerie de Gratiot.
Réimpression stéréotypique de l'édition précédente. Notée dans la Bibliographie de la France du 28 juin 1856.
6. Même titre. Paris, Charpentier, 1858. Imprimerie Bourdier et Cie.
Réimpression stéréotypique, notée dans la Bibliographie de la France du 7 août 1858.
7. Même titre. Paris, Charpentier, 1860. Imprimerie Bourdier et Cie.
Réimpression stéréotypique, notée dans la Bibliographie de la France du 21 juillet 1860.
8. Même titre. Paris, Charpentier, libraire-éditeur, 28, quai de l'École, 1865. Imprimerie de P.-A. Bourdier et Cie, 6, rue des Poitevins.
Réimpression stéréotypique, notée dans la Bibliographie de la France du 28 janvier 1865.
9. Même titre. Nouvelle édition revue et corrigée. Paris, Charpentier, libraire-éditeur, 28, quai du Louvre, 1869. Imprimerie P.-A. Bourdier, Capiomont fils et Cie, 6, rue des Poitevins.
Réimpression stéréotypique, notée dans la Bibliographie de la France du 19 juin 1869.
10. Même titre. Paris, Charpentier et Cie, libraires éditeurs, 28, quai du Louvre, 1873. Imprimerie Viéville et Capiomont, 6, rue des Poitevins.
Réimpression stéréotypique, notée dans la Bibliographie de la France du 1er mars 1873.
11. Même titre. Même éditeur. Même imprimeur, 1874.
Réimpression stéréotypique, notée dans la Bibliographie de la ronce du 12 décembre 1874, comme ayant paru le 20 novembre.
12. Même titre. Paris, G. Charpentier, éditeur, 13, rue de Grenelle-Saint-Germain, 1877. Imprimerie Capiomont et Renault, 6, rue des Poitevins.
Réimpression stéréotypique, notée dans la Bibliographie de la France du 2 juin 1877.
13. Même titre. Paris, G. Charpentier, éditeur, 13, rue de Grenelle-Saint-Germain, s. d. Imprimerie E. Capiomont et V. Renault, 6. rue des Poitevins.
Cette édition, qui devait être la dernière chez Charpentier, est sans doute postérieure à 1877 et antérieure à 1881. Elle n'est pas notée dans la Bibliographie de la France, mais elle se trouve à la Bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris.
14. ŒUVRES COMPLÈTES DE PROSPER MÉRIMÉE. LA DOUBLE MÉPRISE. LA GUZLA. Paris, Calmann-Lévy, éditeur, 3, rue Auber, 1885. Bourloton, Imprimeries réunies, B. pp. IV (faux titre, titre); pp. 320, in-18. 3 fr. 50.
Bibliographie de la France du 9 mai 1885, comme ayant paru le 21 avril. Dans cette édition, la Guzla se trouve aux pp. 129-320.
1° Allemagne:
GERHARD (Wilhelm).—Wila. Serbische Volkslieder und Heldenmärchen.
Zweyte Abtheilung. Leipzig, Verlag van Joh. Ambr. Barth, 1828 [W.
Gerhard's Gedichte. Vierter Band.], pp. X et 317 in-8°.
Aux pages 91-188 se trouvent traduites vingt-sept pièces de la Guzla.
Ne manque que la Triste ballade de la noble épouse d'Asan-Aga.
LIPPERT (Dr. Robert).—Alexander Puschkin's Dichtungen. Aus dem
Russischen übersetzt. Leipzig, 1840. 2 vol. in-8°.
Aux pages 311-312 du tome premier: Serbisches Lied, poème qui n'est autre chose que le Cheval de Thomas II de Mérimée, traduit sur la traduction russe de Pouchkine:
Sprich, was wieherst du so traurig,
Stampfest mit dem Huf so schaurig—
Sprich, mein Ross, was dich gekränkt,
Dass dein schlanker Hais gesenkt?—etc.
2° Angleterre:
ANONYME.—Quatre pièces insérées dans l'article sur la Guzla, dans la Monthly Review, novembre 1827.
Ces pièces sont: Death Song, The Brave Heyducs, Hadagny (première partie) et Barcarolle.
KEIGHTLEY (Thomas).—Deux ballades insérées dans l'article sur la
Guzla, dans la Foreign Quarterly Review, juin 1828.
Ces deux pièces sont: The Hawthorn of Velico et The Brave Heyduks.
LE MÊME.—The Fairy Mythology. Londres, 1828. 2 vol. in-12
Aux pages 323-324: Lord Mercury [de Mérimée].
ANONYME.—Deux ballades traduites dans l'article intitulé Servian Ballads, dans le Chambers's Journal, Édimbourg, septembre 1855, pp. 190-192.
The Fatal Shot (Hadagny) et The Bounden Brothers (les Pobratimi), traduites en vers, d'après la traduction allemande de Gerhard.
3° Russie:
POUCHKINE (Alexandre Serguiévitch).—Onze ballades traduites dans la Bibliotéka dlia Tchténiya, Saint-Pétersbourg, 1835, t. VIII et t. IX.
Au tome VIII, première partie, p. 158: le Cheval de Thomas II (le Chant serbe). Au tome IX, première partie, pp. 5-26: dix autres pièces de la Guzla. Elles sont réimprimées au t. IV des Poésies de Pouchkine (Stikhotvoréniya, pp. 115-177), avec une préface inédite. Il existe une quantité de réimpressions postérieures.
4° Pologne:
CHODZKO (Alexandre).—Poésies (en polonais), Saint-Pétersbourg, 1829.
Nous ne connaissons cet ouvrage que de nom. Suivant M. Leger, on y trouve trois pièces de la Guzla, traduites en vers.
MICKIEWICZ (Adam).—Pisme, na nowo przejrzane, Paryz, w drukarni
Bourgogne et Martinet, przy ulicy Jacob, 30. 1844.
Aux pages 127-129 du tome IV: Morlach w Wenecyi (le Morlaque à
Venise), traduit en vers. Cette traduction polonaise de la ballade de
Mérimée est RETRADUITE en français dans l'édition française des Poésies
complètes de Mickiewicz (Paris, 1844, 1857, etc.).
1° En France:
LA RÉUNION du 7 août 1827.
MONITEUR UNIVERSEL du 13.
JOURNAL DE PARIS du 27.
REVUE ENCYCLOPÉDIQUE, août 1827, pp. 463-464.—Même notice dans le Journal général de la littérature de France, août 1827, p. 243.
GAZETTE DE FRANCE du 19 septembre.
LE GLOBE du 29.
JOURNAL DES SAVANS, septembre 1827, p. 569.
JOUHNAL DES DÉBATS du 21 décembre 1827 (communiqué). Même annonce dans le Constitutionnel du 22, et dans le Courrier français du 24.
BULLETIN DES SCIENCES HISTORIQUES, ANTIQUITÉS, PHILOLOGIE, rédigé par
MM. Champollion, Paris, 1828, t. X, pp. 146-148.
Un article de M. Depping, sur la traduction de Gerhard.
JOURNAL DES SAVANS, février 1829, pp. 125-126.
2° À l'Étranger:
MONTHLY REVIEW, novembre 1827, pp. 375-384.
UEBER KUNST UND ALTERTUM, t. VI, livr. 2, 1828, pp. 326-29.
Critique de Goethe.
SERBSKÉ LÊTOPISSI, 1828, t. XII. p. 154: t. XIII, pp. 136-139.
Notices sans intérêt.
FOREIGN QUARTERLY REVIEW. article de Thomas Keightley, juin 1828, pp. 662-671.
ALLGEMEINE LITERATUR-ZEITUNG (Ergänzung-Blätter), mars 1829, n° 36, p. 287.
Sur la traduction de Gerhard.
INTELLIGENZBLATT DER ALLGEMEINEN LITERATUR-ZEITUNG, juillet 1829, n° 61, pp. 494-495.
Cf. Literaturblatt des Morgenblattes, n° 31 [1829?].—Aussi les Serbské Lêtopissi, 1830, t. XX. pp. 132-134.
ANNENKOFF (P. V.).—Matérialui dlia biografii Alexandra Serguiévitcha
Pouchkina. Saint-Pétersbourg, 1855, pp. 373-380.
[«Matériaux pour servir à la biographie de Pouchkine.» Constitue le tome
Ier des Œuvres complètes de Pouchkine, publiées par P. V. Annenkoff.]
CHLIAPKINE (I. A.).—Iz néizdanuikh boumague A. S. Pouchkina.
Saint-Pétersbourg, 1903.
[«Quelques papiers inédits de A. S. Pouchkine.» Pp. 32-35: sur la
Guzla.]
ĆURČIN (Dr. Milan).—Das serbische Volkslied in der deutschen Literatur.
Leipzig, 1905.
Pp. 176-184: sur la Guzla.
GEIGER (Ludwig).—Goethe und Mérimée. Goethe-Jahrbuch pour l'année 1894. Francfort-sur-Mein, in-8°, vol. XV, pp. 290-291.
HOCK (Stefan).—Die Vampyrsage und ihre Verwertungin der deutschen
Literatur. Berlin, 1900.
Passim.
KOULAKOVSKY (Platon).—Slavianskié motivui v tvortchestvié Pouchkina. Rouski filologuitcheski Viestnik, Varsovie, 1899, n° 3 et 4, pp. 1-22.
[«Les motifs slaves dans l'œuvre de Pouchkine.» Discours prononcé le 26 mai 1899 à l'Université Impériale de Varsovie.]
LAVROV (P. A.).—Pouchkine i Slaviané. Odessa, 1900.
[«Pouchkine et les Slaves.» Nous ne connaissons ceTte brochure que de nom. Une traduction bulgare en est parue dans la Belgarski Pregled de Sofia, en 1900.]
LÉGER (Louis).—Une supercherie littéraire de Mérimée. La Nouvelle
Revue du 15 juin 1908, pp. 445-455.
Avant de publier cet article M. Leger avait entretenu de ce sujet l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres dans la séance du 13 mars 1908. Voir Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Comptes rendus des séances de l'année 1908. Paris, 1908, p. 127. Cf. le Petit Temps du 17 juin 1908, n° 2 562: «Une mystification de Mérimée.»
MATIĆ (Tomo).—Prosper Mérimée's Mystifikation kroatischer Volkslieder. Archiv für slavische Philologie, t. XXVIII. pp. 321-350; t. XXIX, pp. 49-96. Berlin, 1906-07.
LE MÉME.—Odgovor na tchlanak G. prof. Skerlitcha: «Dvé nové stoudiyé o Mériméovoï mistifikatziyi srpskih narodnih pessama.» Brankovo Kolo des 2 (15) et 9 (22) octobre 1908.
[«Réponse à l'article de M. le professeur Skerlitch, intitulé Deux nouvelles études sur les contrefaçons de la poésie populaire serbe par Mérimée.»]
MATVÉEFF (P.).—Prosper Mérimée i iégo otnochéniya k rouskoï litératourié. Novoe Vrémia, Pétersbourg, n° 6702, 25 octobre (6 novembre) 1894.
[«Prosper Mérimée et ses rapports avec la littérature russe.»]
MICKIEWICZ (Adam).—Les Slaves. Cours professé au Collège de France (1840-1844). Paris, 1849.
Le 19 mars 1841 (t. I, pp. 332-334).—Cf. une notice d'Émile Tchakra dans la Slovenka de Novi Sad, 1860, t. XIII, pp. 647-648.
SKERLITCH (Jean).—Prosper Mérimée i niégova mistifikatziya srpskih narodnih pessama. Srpski kgnijevni Glasnik du 1er décembre 1901, pp. 355-366.
[«Prosper Mérimée et ses contrefaçons de la poésie populaire serbe.»]
LE MÉME.—Frantzouski romantitchari i sprska narodna poéziya: Charles Nodier. Srpski kgnijevni Glasnik des 16 mai et 1er juin 1904, pp. 747-756 et 837-851.
[«Les romantiques français et la poésie populaire serbe: Charles
Nodier.»]
LE MÉME.—Yoch yednom o «Gouslama» Prospera Mériméa. Srpski kgnijevni
Glasnik du 1er juillet 1904, pp. 981-987.
[«Encore une fois sur la Guzla de Prosper Mérimée.»]
LE MÊME.—Dvé nové stoudiyé o Mériméovoï mistifikatziyi srpskih narodnih pessama. Srpski kgnijevni Glasnik du 1er septembre 1908, pp. 375-380.
[«Deux nouvelles études sur les contrefaçons de la poésie populaire serbe par Mérimée.» Notice sur les travaux de MM. Matić et Leger[977].]
ŚREPEL (Dr. Mitivoj).—Puškin i hrvatska književnost. Ljetopis
Jugoslavenske Akademije, t. XIII (1898). Agram, 1899, pp. 118-140.
[«Pouchkine et la littérature croate.» Discours prononcé le 7 juin 1899 devant l'Académie sud-slave.]
THIERRY (Gilbert-Augustin).—Les Grandes Mystifications littéraires. IV. Le Théâtre de Clara Gazul et La Guzla. Dans le Supplément littéraire du Figaro, 27 novembre 1909.
TOURNEUX (Maurice).—Prosper Mérimée, comédienne espagnole et chanteur illyrien. L'Age du romantisme, 5e livraison. Paris, Monnier, 1887, pp. 12, in-4°.
WÜSCHER (Gottlieb).—Der Einfluss der englischen Balladenpoesie auf die französische Litteratur von 1765 bis 1840. Zürich, 1891.
Pp. 66-68: sur la Guzla.
YOVANOVITCH (Voyslav M.).—«Gouslé» Prospera Mériméa ou ingleskoï kgnijevnosti. Srpski kgnijevni Glasnik du 16 décembre 1906, pp. 925-929.
[«La Guzla de Prosper Mérimée dans la littérature anglaise.»]
ASSELINEAU (Charles).—Bibliographie romantique. Catalogue anecdotique et pittoresque des éditions originales des œuvres de Victor Hugo—Alfred de Vigny—Prosper Mérimée… 2e édition. Paris, 1872.
Pp. 21 et 22.
LE MÊME.—Appendice à la seconde édition de la Bibliographie romantique.
Paris, 1874.
Pp. 289-291.
BARBIER (Auguste).—Souvenirs personnels et silhouettes contemporaines.
Paris, 1883.
Pp. 293-297: Mérimée.
BIRÉ (Edmond).—Portraits littéraires. Lyon, 1888.
Pp. 1-76: Prosper Mérimée.
BRANDES (George).—Prosper Mérimée. Deutsche Rundschau, mars-avril 1880, pp. 355-371 et 65-80.
Réimprimé au tome 5e de l'ouvrage bien connu que M. Brandes a publié
depuis: Die Litteratur des neunzehnten Jahrhunderts in ihren
Hauptströmungen: die romantische Schule in Frankreich, Leipzig, 1883.
(Traduction française par M. A. Tapin, Berlin, 1902.)
BRUNETIÈRE (Ferdinand).—Manuel de l'histoire de la littérature française. Paris, 1898.
Pp. 438-440: Prosper Mérimée.
CHAMBON (Félix).—Introduction des Lettres inédites de Prosper
Mérimée. Moulins, 1900.
LE MÊME.—Notes sur Prosper Mérimée. Paris, 1902.
LE MÊME.—Introduction des Lettres de Prosper Mérimée aux Lagrené.
Paris, 1904.
LE MÊME.—Prosper Mérimée. Dans Pro Memoria P. M., publié par le
Comité du centenaire de Mérimée. Paris, 1907.
CHUQUET (Arthur).—Stendhal-Beyle. Paris, 1902.
Passim.
CLÉMENT DE RIS (Louis).—Portraits à la plume. Paris, 1853.
Pp. 99-119: Prosper Mérimée.
CORDIER (Henri).—Stendhal et ses amis. Notes d'un curieux. Évreux, 1890.
DEROME (Léopold).—Causeries d'un ami des livres. Les éditions originales des Romantiques. Paris, 1887, 2 vol.
Tome I: pp. 74 et 75.—Tome II: pp. 301-322.
DU CAMP (Maxime).—Souvenirs littéraires. Paris. 1882-1883, 2 vol. in-8°.
Passim.
FAGUET (Émile).—Études littéraires sur le dix-neuvième siècle. Paris, 1887.
Pp. 325-346: Prosper Mérimée.
FILON (Augustin).—Mérimée et ses amis. Avec une bibliographie des
Œuvres complètes de Mérimée, par le Vicomte de Spoelberch de Lovenjoul.
Paris, 1894.
Publié d'abord dans la Revue des Deux Mondes, 1893. Nouvelle édition,
Paris, 1909. (Bibliographie revue par M. Félix Chambon.)
LE MÊME.—Mérimée. Collection des Grands écrivains français. Paris, 1898.
Le texte est différent de celui du précédent ouvrage.
FOUCHER (Paul).—Les coulisses du passé, Paris, 1873.
Chapitre VII: Mouvement littéraire de 1830.
GALLEY (J.-B.)—Claude Fauriel, membre de l'Institut, 1772-1844.
Saint-Étienne, 1909.
Passim.
GRAPPE (Georges).—Dans le Jardin de Sainte-Beuve. Essais. Paris, 1909.
Pp. 259-277: Prosper Mérimée.
GRENIER (Édouard).—Souvenirs littéraires. Paris, 1894.
Pp. 127-153: Mérimée et Sainte-Beuve.
GROUSSAC (Paul).—Une énigme littéraire: le «Don Quichotte» d'Avellaneda… La «Carmen» de Mérimée. Paris, 1903.
HAUSSONVILLE (Comte Othenin d').—Études biographiques et littéraires:
Prosper Mérimée—Hugh Elliot. Paris, 1885.
Paru d'abord dans la Revue des Veux Mondes du 15 août 1879.
JOUBERT (Léo).—Prosper Mérimée. Revue de France, 31 juillet 1873, pp. 36-61.
LACROIX (Octave).—Quelques maîtres étrangers et français. Etudes littéraires. Paris, 1891.
Pp. 369-394: Prosper Mérimée.
LARROUMET (Gustave).—Petits portraits et notes d'art. Deuxième série.
Paris, 1900.
Pp. 127-134: Un Évadé du romantisme [Mérimée].
LEFEBVRE (Alphonse).—La célèbre Inconnue de Prosper Mérimée.
Préface-introduction par Félix Chambon. Paris, 1908.
LION (Henri).—Introduction des Pages choisies de Prosper Mérimée.
Paris, 1897.
LÖNNBOHM (Kasimir).—Prosper Mérimée elämäkerta ja teokset kirjallishistonalliselta kannalta. Helsingissä, 1895, pp. VII-258, in-8°.
LOMÉNIE (Louis de).—Discours prononcés dans la séance publique tenue par l'Académie française pour la réception de M. de Loménie, 8 janvier 1874.
Discours sur Mérimée que M. de Loménie a remplacé à l'Académie française. Aussi la réponse de Jules Sandeau.
MERLET (Gustave).—Portraits d'hier et d'aujourd'hui. Paris, 1863.
Pp. 198-276: La Vérité dans l'Art. M. Mérimée.
MIRECOURT (Eugène de).—Les Contemporains: n° 79. Mérimée. Paris,
Gustave Havard, éditeur, 1857.
Nouvelle édition, 1869.
PINVERT (Lucien).—Sur Mérimée. Notes bibliographiques et critiques.
Paris, 1908.
PLANCHE (Gustave).—Prosper Mérimée. Revue des Deux Mondes, t. II, 1832, pp. 576-591.
Réimprimé dans les Portraits littéraires du même auteur.
LE MÊME.—Écrivains modernes de la France. Prosper Mérimée. Revue des
Deux Mondes du 15 septembre 1854, pp. 1207-1232.
SAINTE-BEUVE.—M. Prosper Mérimée. Le Globe du 24 janvier 1831.
LE MÊME.—M. Prosper Mérimée. Essai sur la Guerre sociale. Colomba. Revue des Deux Mondes, t. IV. 1841, pp. 77-90.
Inséré dans les Portraits contemporains, tome III.
SAITSCHICK (Robert).—Französische Skeptiker: Voltaire—Mérimée—Renan.
Zur Psychologie der neueren Individualismus. Berlin, 1906.
Pp. 157-215 et 298-301: Mérimée.
STAPFER (Paul).—Études sur la littérature française moderne et contemporaine. Paris, 1881.
Pp. 315-336: Prosper Mérimée.
STRVIENSKI (Casimir).—Soirées du Stendhal Club. Première série. Paris, 1905.
TAINE (Hippolyte).—Introduction des Lettres à une Inconnue. Paris, 1873.
Parue d'abord dans le Journal des Débats des 4 et 6 décembre 1873.
TAMISIER (M.).—Prosper Mérimée. L'écrivain et l'homme. Marseille, 1875.
THIÈME (Hugo P.).—Guide bibliographique de la littérature française de 1800 à 1906. Paris, 1907, pp. 276-278.
TOURNEUX (Maurice).—Prosper Mérimée, ses portraits, ses dessins, sa bibliothèque. Paris, 1879.
LE MÊME.—La Correspondance générale de Mérimée. Notes pour une édition future. Revue d'histoire littéraire de la France, 1899, pp. 55-71.
VICAIRE (Georges).—Manuel de l'amateur de Livres du XIXe siècle. Tome cinquième. Paris, 1904. Col. 700-762.